Nos choix de matières
Les matières privilégiées chez KAP :
- Les matériaux upcyclés
- Les matériaux recyclés (coton, laine, cachemire, EconylⓇ (= nylon recyclé), etc.)
- Le lin : matière naturelle dont 80% de la production mondiale se situe en Europe et cocorico majoritairement en France. La production du lin nécessite peu d’intrants agricoles et n’a pas besoin d’irrigation, l’eau de pluie lui suffit. Toutes les étapes de transformation sont mécaniques et non chimiques. La fibre est totalement biodégradable et recyclable. La culture respecte et même améliore la qualité des sols et des cultures suivantes de 20 à 30%.
- Le chanvre : fibre végétale naturelle. Cette plante s’adapte à beaucoup de sols et climats différents et pousse en général en 3 mois. Elle requiert 4 fois moins d’eau que la culture du coton conventionnel (à quantité égale de production). Elle nécessite peu d’engrais et de pesticides car c’est une plante très résistante. Tous les composants du chanvre sont valorisés après sa récolte. Et cocorico, la France est le 1er pays producteur au monde.
- Le coton biologique : la culture du coton bio n’utilise pas de produits toxiques et permet d’économiser jusqu’à 91% de l’eau nécessaire par rapport à une culture de coton conventionnel. Des labels comme GOTS (Global Organic Textile Standard), le plus commun, assurent la transparence de la chaîne d’approvisionnement ainsi que le respect de l’environnement des employé.e.s.
- Le jute : matière naturelle végétale biodégradable et recyclable. Sa culture nécessite beaucoup d’eau de pluie c’est pour cela qu’on la retrouve principalement en Asie du Sud, Inde et Bangladesh, mais nécessite peu d’engrais et de pesticides.
- Le liège : à l’origine, le liège provient de l’arbre le chêne-liège. C’est un matériau 100% naturel, renouvelable et biodégradable, car c’est l’écorce qui est récoltée tous les 10 ans environ, sans que l’arbre ne meure (et qui ne nécessite pas non plus d'abattage de l’arbre).
- La laine biologique et la laine certifiée : la laine est issue de la tonte du mouton une fois par an au printemps. Pour estimer son impact écologique, différents facteurs sont à prendre en compte comme les conditions d’élevage du mouton, le procédé de fabrication et les produits utilisés pour la transformation de la fibre. C’est pour cela qu’il est préférable de se diriger vers des laines bio et/ou certifiées RWS (Responsible Wool Standard) qui attestent la traçabilité des conditions animales et le respect des écosystèmes locaux.
- Le TencelⓇ (lyocell) (marque déposée par la société Lenzing) : matière chimique artificielle fabriquée à partir d'eucalyptus en s’assurant que l’arbre provient de forêts certifiées et gérées durablement FSC (Forest Stewardship Council). Le lyocell constitue une alternative plus écologique à la viscose. Sa fibre est biodégradable et elle est traitée à l’aide d’un solvant naturel non toxique.
- Le Lenzing™ Ecovero™ (marque déposée par la société Lenzing) : fibre chimique artificielle d’origine végétale (pulpe de bois) et secondairement transformée par un processus chimique. Cette matière est une bonne alternative à la viscose conventionnelle (qui elle pollue). Il est biodégradable et issu de forêts durables certifiées FSC (Forest Stewardship Council) ou PEFC (Pan European Forest Certification).
- Les alternatives végétales au cuir tels que le Pinatex (ananas), le raisin, la pomme, le cactus, le maïs, etc. biodégradables et/ou recyclables : ces matériaux sont très souvent mélangés à des matières plastiques ou synthétiques. Il faut donc dans ce cas privilégier le plastique ou autres matériaux recyclés.
- Le Mohair : appellation donnée au pelage des chèvres angoras. Matière première animale issue d’une ressource naturelle et renouvelable. Sa production est écologique à condition que sa fabrication soit respectueuse de l’environnement et que les conditions d’élevage de l’animal soient respectueuses. Le label RMS (Responsible Mohair Standard) permet notamment de s’assurer du bien-être animal et du respect des terres qui les nourrissent.
- L’alpaga : fibre issue de la tonte d’alpaga (ou lama). Faible empreinte écologique car ne nécessite pas de traitement chimique pour sa transformation et est complètement biodégradable.
- Le cachemire biologique certifié GOTS (Global Organic Textile Standard) : il certifie une production éco-responsable, càd une culture plus raisonnée, l’élevage de petits troupeaux dans le respect des chèvres vs. l’élevage traditionnel intensif dégradant certaines ressources naturelles.
Liste des matières que nous tolérons chez KAP :
- Le Q-NOVAⓇ : fibre de nylon obtenue à partir de matières premières régénérées de nylon. Plus précisément c’est un mélange de Q Nova (= fibre de nylon 6.6 issue de matières premières régénérées) et de polyester recyclé à partir de bouteilles en plastique (PET). Cette fibre est plutôt respectueuse de l’environnement car en plus de limiter la production de déchets, Q-NOVAⓇ utilise un procédé de régénération mécanique n’impliquant pas de matériaux chimiques supplémentaires. Cette matière permet de réduire la quantité de nylon jeté (qui mettrait plusieurs décennies à se dégrader) puisque la fibre est composée à plus de 50% de matériaux recyclés. Cette matière est donc une alternative innovante au nylon.
- Le Modal : fibre artificielle obtenue à partir de la transformation de la pulpe de bois (hêtre) en une matière fiable par différents procédés chimiques (sulfate de sodium). Sa fabrication s’effectue en circuit fermé càd que les grandes quantités d’eau et de produits chimiques employés sont recyclés et réutilisés jusqu’à épuisement, et les eaux traitées avant d’être rejetées. Son empreinte CO2 est neutre. Pour que le Modal soit écologique, il faut être vigilant quant à l’origine du bois de hêtre en s’assurant qu’il soit issu de forêts certidiées PECF (Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières) ou FSC (Forest Stewardship Council). C’est une alternative à la viscose mais on lui préfèrera le TencelⓇ qui est une matière très proche du modal mais encore plus écologique car il est traité à l’aide de solvant naturel non toxique.
- Le cachemire : duvet de la chèvre Cachemire tondue une fois par an. Les fibres sont ensuite lavées, blanchies, teintées et tissées/tricotées. Le cachemire est de base écologique mais sa forte consommation en Occident a demandé une intensification des élevages engendrant une réduction importante de la végétation et l’érosion des sols dans ces pays (le plus souvent en Mongolie et dans l’Himalaya).
- Le cuir avec tannage végétal et dans le respect de l'animal
- Le caoutchouc naturel : provient de la sève de l’arbre tropical Hévéa (principalement dans le Sud-Est de l’Asie). Il existe du caoutchouc naturel et synthétique. C’est bien évidemment le naturel qui est privilégié puisque les arbres poussent à l’état sauvage et la sève est récoltée par des communautés locales. Le label FSC (Forest Stewardship Council) permet de vérifier que le caoutchouc est issu de sources responsables.
- Le polyuréthane mixé à d’autres fibres végétales pour obtenir du “cuir” végétal
- Le PET (Polyéthylène Téréphtalate) : est une matière issue du recyclage des bouteilles en plastique. Le PET présente un moindre impact écologique lors de sa production que le polyester, car il requiert une faible proportion de matière primo-extraite. Cependant, il n’est pas une solution durable car le recyclage du polyester en boucle fermée n’existe pas, le recyclage du polyester est énergivore et requiert l’utilisation de produits chimiques, il libère des microplastiques lors du lavage qui se déversent dans nos océans.
Liste des matières que nous bannissons chez KAP :
- La fourrure
- L’angora : matière provenant d’une fibre textile naturelle du lapin Angora. En France, les poils sont récoltés par peignage 2 à 3 fois par an durant la période de mue. Le problème est que la Chine détient 90% de la production d’Angora où les lapins sont élevés dans des conditions horribles, et là-bas les lapins se font tout simplement arracher leurs poils à vif tous les 3 mois ce qui génère d’atroce souffrances pour l’animal et la plupart succombent à leurs blessures.
- L’acrylique : matière chimique et synthétique fabriquée à partir d’énergies fossiles dérivées du pétrole. Matière néfaste pour l’environnement et l’humain. Pollue énormément dès sa production (gourmande en énergie). Libère des micro-plastiques lors du lavage. Les vêtements composés d’acrylique ne se recyclent pas.
- L’acétate de cellulose : matière chimique et artificielle. Elle est le fruit d’une réaction entre des végétaux (souvent du coton très gourmand en eau, ou pire remplacé par les industriels par du polyester ou du nylon) mélangés avec de l'anhydride acétique, de l’acide acétique et de l’acide sulfurique.
- Le coton : fibre naturelle végétale. Cultivé dans un climat tropical, sa production provient majoritairement de la Chine, de l’Inde et du sud des USA. Le coton est le premier consommateur d’eau de la planète, et sa culture nécessite une quantité importante d’engrais, de pesticides et d’insecticides. Le processus de transformation de la fibre en tissu nécessite de nombreuses étapes, ce qui fait exploser son empreinte carbone. En plus, afin d’adoucir et/ou teindre la fibre, de nombreux traitements chimiques sont nécessaires. On privilégiera donc le coton biologique et/ou certifié.
- Le cuir avec tannage chimique : Le cuir animal est normalement un sous-produit de l’industrie de la viande. Mais certaines industries pratiquent l’élevage dans l’unique but de produire du cuir. En plus de la potentielle maltraitance animale qu’il engendre, l’élevage nécessite beaucoup d’eau et est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. De plus, le tannage chimique (qui permet de rendre la peau plus robuste et durable dans le temps) implique l’utilisation de solvants chimiques nocifs pour la planète qui intoxiquent l’air et les cours d’eau. Ce processus est également néfaste pour les personnes qui le manipulent.
- La viscose : matière chimique artificielle fabriquée à base de bois gras réduit en copeaux ou pâte de bois trempé dans du soude (hydroxyde de sodium). La viscose est souvent considérée comme écologique car elle est issue de fibres naturelles végétales (coton, bambou ou eucalyptus) mais sa conversion chimique la dénature et est polluante puisque la culture de ses plantes nécessite l’utilisation de pesticides et d’insecticides. Les produits chimiques pour transformer la fibre sont nocifs pour l’Homme et perturbent nos écosystèmes. On lui préfèrera donc une alternative tel que le TencelⓇ (ou Lyocell).
- Le polyamide : matière synthétique issue de la pétrochimie. Les polyamides sont des plastiques issus de l’industrie chimique, composés de pétrole ou d’houille. Sa production est polluante, énergivore et nécessite d’importante quantité d’eau. On lui préfèrera une alternative comme l’EconylⓇ fabriquée à partir de fibre de nylon recyclée et recyclable, plus respectueuse de l’environnement.
- Le polyester : fibre synthétique produite à partir de pétrole. Non renouvelable, il est à bannir car il représente un danger pour la planète et pour les Hommes. De plus, il libère des micro-plastiques à chacun de ses lavages qui se retrouvent ensuite dans les océans. Le recyclage du polyester à ses limites et ne résout pas le problème de la libération des microplastiques présents dans les océans et désormais dans nos organismes.
- Le nylon : matière chimique synthétique (matière plastique de type polyamide). Le nylon est une matière polluante car un dérivé du pétrole, et son processus de fabrication est extrêmement énergivore. Tout comme le polyester et la viscose, il libère des microplastiques lors du lavage qui se retrouve dans les écosystèmes de nos océans.
- L’élasthanne (aussi appelé spandex ou Lycra (marque déposée)) : matière chimique synthétique à base de polyuréthane (molécule dérivée du pétrole). Son filage repose sur une méthode complexe composée de réactions chimiques. Cette fibre étant un dérivé du pétrole, elle pose donc problème pour l’environnement. Elle requiert une consommation importante de ressources naturelles en énergie. Elle nécessite également pour sa transformation des solvants et produits chimiques néfastes pour l’Homme et la planète. L’élasthanne, tout comme son “cousin” le polyestere, libère des microplastiques lors de son lavage qui se retrouvent ensuite dans l'écosystème de nos océans.
- La soie : C’est une fibre protéique naturelle provenant, soit des papillons bombyx qui produisent de la soie de culture, soit des chenilles en liberté qui font de la soie sauvage. La chenille file un cocon dans lequel elle va se transformer en papillon. Avant son apparition et sa sortie, le cocon est étouffé à l’aide de vapeur d’eau ou de gaz toxique. On peut ensuite récupérer le fil. A première vue, ce matériau pourrait sembler écoresponsable car il est naturel, biodégradable et renouvelable. Cependant, comme toutes les cultures intensives, l’élevage des vers à soie a un impact écologique négatif. Il implique l’usage de produits chimiques, de pesticides et d’engrais, néfastes pour la planète, mais également pour les travailleurs. Cette culture met également en péril le bien être animal, car la récupération de la soie nécessite l’étouffement des cocons dans des étuves à 80°C. Après avoir traité les vers par le biais d’antibiotiques et d’hormones, ces derniers sont ébouillantés, afin de tuer la chrysalide sans abîmer le cocon, ce qui nécessite une quantité d’eau chaude importante.